À l'occasion du centenaire de la mort de Léon Tolstoï, Albin Michel réédite les souvenirs de **Tatiana Tolstoï**, initialement publiés en 1975. À travers ces mémoires, Tolstoï apparaît sous un jour intime et authentique, loin des représentations idéalisées de ses disciples comme des caricatures dressées par ses détracteurs. Plus qu’une icône ou une légende, c’est un portrait familial qui se dessine au fil des pages.
Dans la première partie, *L’Enfance à Iasnaïa Poliana*, Tatiana évoque, par petites touches sensibles, le Tolstoï de son enfance, une figure à la fois paternelle, bienveillante et mystérieuse, mêlant les traits de Dieu le Père, de saint Nicolas et de Merlin l’Enchanteur. Puis, dans la seconde partie, elle retrace son adolescence marquée par la présence de son père, qui la faisait tantôt rire, tantôt pleurer, et qu’elle entourait d’une immense tendresse.
Dans *Sur la mort de mon père*, Tatiana, alors âgée de soixante-quatre ans, revient sur la tragédie qui a fini par diviser ses parents après des années d’amour partagé. Avec une grande sensibilité et une intelligence du cœur remarquable, elle tente de comprendre et d’expliquer cet épisode douloureux. Enfin, dans *Éclairs de mémoire*, la vieille dame, en quête de souvenirs enfouis, laisse ressurgir des fragments du passé, témoins d’une époque révolue.
Après de longues hésitations, la fille de Tatiana Tolstoï a finalement autorisé la publication de ces mémoires. Illustrés de photographies inédites, ces souvenirs constituent un document rare et bouleversant, dont la parution a été saluée comme un événement littéraire majeur.
